jeudi, 29 mars 2007

Gaspillages militaires

Qu’est-ce qui uni les jeunes de 20 à 30 ans lorsqu’ils cherchent à étaler des anecdotes marrantes ? L’armée, très souvent. Je n’y ai pas participé, je n’ai donc pas de petites histoires salaces, mais je suis toujours amusé d’écouter les réaction de ceux qui ont servi le pays sous les drapeaux. Amusé n’est peut-être pas le terme adéquat, dans le fonds. Je dirais plutôt horrifié, en tant qu’apprenti politicien et en tant que contribuable (ben oui, je dois bien payer la taxe militaire…).

Combien d’entre vous ont entendu ces fameuses histoires où l’on fait tourner en rond des camions à vide pour conserver les quotas de benzine d’une année à l’autre, des histoires de munitions gâchées pour justifier les enveloppes budgétaires, sans compter les nombreuses dérives racistes qui ne sont pas toutes filmées. Un petit tour sur YouTube, en tapant « Swiss Army » et on découvre que notre armée dite de paix s’amuse surtout à jouer à la guerre.

Alors que tous les départements fédéraux sont mis sous pression budgétaire, que l’on fait des efforts partout pour éviter une surconsommation d’essence à une époque de réchauffement climatique et de pétrole cher, on découvre que l’armée, sans aucune gêne, gaspille matériel et argent presque publiquement. On me dira que l’armée a déjà fait d’énormes sacrifices depuis la chute du mur. Je répondrai : pas assez. Effectivement, si on a encore les moyens de tirer, pour rire, des obus qui valent le salaire mensuel d’une caissière de supermarché, on a encore trop de moyens.

L’armée ne doit pas être un jouet. Les Suisses veulent conserver leur armée, très bien. Mais alors ayons au moins la décence vis-à-vis de ceux qui la paient d’offrir plus qu’un jeu de simulation de guerre grandeur nature. L’investissement est important. Un petit calcul nous montre que ce qui a été investit dans l’armée ces 15 dernières années correspond à 70 % de la dette publique de la Confédération !
Ce qui me scandalise le plus, c’est qu’il semble que tout le monde est plus ou moins au courant de certains dérapages de la grande muette, et qu’encore aucune véritable autorité de surveillance ne soit mise en place pour stopper ces abus. J’espère que nos parlementaires cet automne oseront prendre le taureau par les cornes et demander des comptes à nos militaires.

mardi, 27 mars 2007

Le temps passe...

J'ai 23 ans. Que le temps passe vite... Combien de temps je vais encore pouvoir jouer la carte jeune pour rester un politicien intéressant ? Faudra que je trouve autre chose bientôt. Si vous avez une idée, donnez-la moi ;-)

mercredi, 21 mars 2007

Merci !

Voilà, c’est fait ! Le congrès des jeunes radicaux suisses s’est bien tenu à Morgins, avec la présence massive des jeunes radicaux romands et alémaniques. Le samedi soir, nous avons présenté à grands fracas notre campagne électorale pour les élections de 2007 devant environ 250 personnes, avec le soutien de Pascal Couchepin, Claude Ruey ou encore Léonard Bender, sans oublier Jean-René Germanier qui a ouvert les feux au sommet de la Foilleuse dans l’après-midi. J’ai même été élu vice-président des jeunes radicaux suisses :-)

Qu’est-ce que cette campagne a de particulier ? Les jeunes radicaux et leur allié les jeunes libéraux sont devenus en quatre ans une force de proposition bientôt incontournable en Valais. Plusieurs initiativites, postulats, motions, réactions ont rythmé la vie politique cantonale et ont sans doute ajouté un peu de fraîcheur au débat. Il est temps que cela se reflète lors d’une véritable élection. Au menu ? Trois listes, un nom nouveau « UP », et une communication franchement nouvelle. Pas convaincu ? Visitez sans plus attendre notre nouveau site internet, www.up2007.ch !

Le 14 avril, nous présenterons nos candidats, la campagne est en attendant lancée, mobilisons-nous, mobilisez-vous pour montrer que tout ce travail n’a pas été vain et que les Valaisans savent reconnaître une équipe de jeunes dynamiques qui veulent vraiment améliorer les choses. Vous le valez bien, et nous aussi !

lundi, 19 mars 2007

Energies: quelle alternatives ?

2%. C’est l’augmentation annuelle de notre consommation électrique. Cela correspond à la production du barrage de Monvoisin. A ce rythme-là, et sachant que nos centrales nucléaires n’ont pas une durée de vie illimitée, nous risquons de nous trouver dans une situation de pénurie dès les années 2015-2020. Moins de dix ans, c’est ce qui nous reste pour trouver une solution, sachant que la réalisation de ces solutions risque de prendre plus de temps que cela… Les possibilités sont diverses, pas forcément contradictoires, mais controversées.

La première, mise en avant curieusement par les autoproclamés défenseurs de l’environnement, vise à utiliser le gaz pour la période de « transition », sans trop savoir en quoi concerne concrètement cette transition. Bon Dieu, mais pourquoi donc les écologistes se posent aujourd’hui en défenseur du gaz ? Nous parlons bien du gaz qui produit du CO2, le même qui fait monter la température et les océans... Je crois que la réponse vient dans l’alternative qui s’offre à nous. On nous dit : « c’est le gaz ou le nucléaire ». Or, l’atome a pour principal défaut d’être la cible favorite de nos amis les roses-verts. S’il a d’autres défauts, il a au moins l’avantage de ne pas produire de gaz à effet de serre, et je crois que l’urgence écologique la plus pressante est le réchauffement global du climat.

Donc le nucléaire, alternative plus ou moins crédible quand on sait que les centrales présentent malgré tout des risques et que la question des déchets n’est toujours pas résolue (même si on peut espérer en trouver une avant la fin de leur existence). Si le nucléaire actuel n’est pas la panacée, qu’il pose un problème non négligeable d’opinion publique, il est néanmoins plus acceptable que le gaz, d’autant plus qu’il est déjà la source de 40% de notre production électrique ; ce ne serait pas un « nouveau problème ».

De ces deux alternatives, j’aimerais n’en choisir aucune. J’ai entendu qu’en Allemagne, 24'000 emplois étaient directement issus de la recherche dans les énergies renouvelables, pour un montant de plus de 9 milliards d’euros par an. La Suisse pourrait entrer des deux pieds dans la compétition internationale par le biais de ses universités et autres EPF…
Deuxième option compatible avec toutes les autres, limiter la consommation énergétique. Cette consommation est sans doute excessive pour de nombreux appareils électroménagers et imposer quelques normes écologiques – comme on impose des normes de sécurité – ne nuirait pas forcément à notre économie. Des dizaines de solutions sont proposées pour diminuer la consommation sans pour autant diminuer notre confort de vie.

Bref, mon opinion (parce qu’il faut bien la donner et que j’adore le faire) est une liste de priorité. D’abord, évaluons la part de notre consommation énergétique que nous pourrons assurer dans vingt ans avec les énergies renouvelables et les économies d’énergies. Si malgré des investissements importants, nous n’arrivons pas à nous débarrasser complètement du nucléaire, renouvelons en partie notre parc atomique.
Je regrette les positions de ceux qui veulent du nucléaire même s’il n’était pas nécessaire et de ceux qui ne veulent absolument rien, au risque de devoir importer de l’électricité, sachant que cela ne fait que reporter le problème environnemental dans des mains peut-être moins « tip-top-propre-en-ordre » que les mains argoviennes.