jeudi, 18 octobre 2007

UDC - PS: Même combat

On a pu croire, à tort, dans cette campagne que le Parti socialiste n’était pas un parti qui prenait les gens pour des idiots. La dernière affiche du parti prouve le contraire.

Cette affiche, que l’on peut trouver sur nos murs est explicite « Pour qui allez-vous voter ? » A cocher : « UDC ou PS » avec un lien vers leur site la-decision.ch.

Je vois deux raisons principales de s’opposer à ce genre de promotion. Tout d’abord, le choix ne se limite pas entre UDC et Socialistes. Il existe beaucoup d’autres partis, dont deux gouvernementaux, qui sont complètement laissés pour compte dans cette propagande. Ces partis sont importants et ne méritent pas d’être éliminé du jeu politique. C’est à croire que les socialistes souhaiteraient le retour du système majoritaire. Dans le fonds, pourquoi pas : il suffit de voir la représentation de la chambre des cantons pour comprendre que ce mode d’élection favorise surtout le centre-droit (29 sièges sur 46 partagés entre PDC et Radicaux). Ce que fait le PS avec son affiche, c’est simplifier le débat, réduire la politique à un combat entre deux partis minoritaires, un peu comme quand l’extrême droite réduit les questions à un débat pour ou contre les abus.

Le second point intéressant est de voir les connivences de fait entre les deux plus gros partis suisses. La montée de l’UDC et ses provocations aident le PS à se positionner. Plus l’UDC engrangera de voix, plus le Parti socialiste pourra profiter de cette situation pour s’attirer de nouveaux électeurs. L’UDC procède de la même manière, en attaquant systématiquement la gauche sans tenir compte de l’existence de la droite.

J’arrive à la conclusion que les vrais ennemis politiques du PS et de l’UDC sont les partis du centre-droit. Si nous n’existions plus, que le monde serait beau ! Finie la concordance, bienvenu dans le monde de l’alternance. A se tirer dessus, on peut crier de vraies professions de foi sans nécessité de tenir compte du bien public. Chacun à son tour, UDC et PS pourront se partager le pouvoir.

Nous sommes donc niés. Nous ne comptons plus. Chers Socialistes, que le monde serait plus simple si nous n’existions pas. Tout comme il serait pratique que les étrangers n’existent plus pour l’extrême droite. La réalité est malheureusement plus complexe que cela. Et nous ne mourrons pas sans nous battre. Promis.

dimanche, 14 octobre 2007

Fin de campagne

Même s’il reste une semaine, c’est la fin de la campagne. Beaucoup ont déjà fait leur choix, la plupart ont déjà voté.

Les quelques mois qu’ont durée cette course furent ponctués par des annonces, des affiches, des débats. Plusieurs regrets, parmi lesquels le fait que l’on ne commence que maintenant à parler de sujet importants. Un autre, le fait que l’on n’aie pas pu mieux développer les points de vue radicaux et libéraux. Des plaisirs aussi, comme cette charmante dame qui m’annonce dans la rue m’avoir accordé un suffrage, ou ces dizaines de jeunes qui ont adhéré à notre mouvement suite à notre travail.

Avec mes quatre colistiers, et mes amis des listes apparentées, nous avons battu la campagne de toutes nos forces, avec conviction, parfois dans le vide, mais aussi – et c’était souvent le cas – pour convaincre des gens que la solution ne résidait pas forcément aux pôles de la politique. J’espère que ce travail trouvera un reflet dans les résultats de dimanche prochain. Nos quatorze candidats ont bien travaillé, étaient compétents et on su porter l’image d’un libéralisme humain dont je suis fier.

On peut s’attendre à une défaite du centre. Les PDC, PRD et Libéraux devraient rester au-delà des 30%. Cela reste insuffisant et j’espère que nous ouvrirons les yeux et créeront un vrai parti populaire de centre-droit, un parti libéral qui le mérite. J’étais invité en 2003 sur le plateau de la TSR pour commenter les résultats. Avec bien d’autres, je plaidais pour une alliance de ce type. Je parie que les discussions seront les mêmes dimanche prochain. Il faudra maintenant dépasser les simples déclarations pour faire quelque chose. Je compte là-dessus sur une nouvelle génération de politicien, dont j’espère faire partie.


Amis PDC, plutôt que de nous quereller à savoir qui aura battu l’autre, travaillons à ce que l’UDC et les Socialistes réunis ne cumulent plus une majorité absolue aux chambres.

Merci à tous de vos commentaires sur ce site et à très bientôt pour de nouvelles aventures !

mercredi, 3 octobre 2007

Médias et service public

Le financement des médias dits publics a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. La question de l’augmentation de la redevance pour la SSR a fait beaucoup de foin et c’est compréhensible.
La redevance TV représente 700 millions de francs pour 330 millions de recettes commerciales. Peut-on vraiment dire que les deux tiers des programmes de la TSR sont qualifiables de « service public » ? Est-ce normal qu’une part importante de la redevance serve à la diffusion de séries ou de jeux télévisés dont le rôle de service public est moyen ? Non, je ne le crois pas.
Le système fonctionne assez bien pour la Première : les émissions sont de qualité, la publicité quasi inexistante. Les autres chaînes, c’est une autre histoire.

Bref, une petite idée à débattre ici. Plutôt que de financer les chaînes, si on finançait les émissions ? L’enveloppe budgétaire resterait, mais ne serait pas limitée aux entreprises publiques. Chaque chaîne pourrait proposer des émissions de « qualité » qui remplissent un rôle de service public et se verraient subventionnées en fonction de l’intérêt public qu’elles apportent. Au lieu de financer la diffusion de « Lost », on pourrait aider Léman Bleu pour son excellente émission « Genève à chaud », ou Canal9 pour ses débats politiques. Le système n’est certes pas idéal, surtout pour un libéral, mais malgré tout plus satisfaisant que l’actuel.