jeudi, 20 septembre 2007

Pour des suppléants nationaux

Le peuple suisse et les jeunes radicaux sont attachés à notre parlement de milice. Bien que difficile, un lien étroit entre le travail d’élu et la vie professionnelle est possible et garder un pied dans l’entreprise et l’autre dans la salle des pas perdu reste un nécessité pour la confiance entre les élus et les électeurs.



La progression constante de la charge de travail des parlementaires est aujourd’hui inquiétante. Que ce soit en commission, en plénum ou dans les médias, on ne peut que constater l’augmentation de la taille des dossiers et leur caractère de plus en plus technique. Un assistant parlementaire ne suffit plus à assurer à l’élu une bonne maîtrise des sujets. Nous n’avons que 200 Conseillers nationaux, il est dommageable qu’ils ne soient pas mieux encadrés pour être toujours le plus au clair avec les questions techniques.
Un autre problème est la sous représentation des jeunes et des femmes au parlement. Par manque de moyen et d’expérience, une grande partie de la population n’est pas ou peu représentée aux chambres fédérales. Sur 200 parlementaires au Conseil national, 13 seulement ont moins de 40 ans et seulement deux moins de trente ans. Sans passer par des quotas anti-démocratiques, une solution doit être trouvée.




Les jeunes radicaux suisses présentent aujourd’hui une réponse originale à ces problèmes. Nous proposons l’élection d’un « second » Conseil national, celui des suppléants. Sur les modèles valaisans ou grisons, les suppléants auront pour rôle de remplacer les élus en commission et en plénum, selon un calendrier organisé en début de session entre les parties.
Le mode d’élection proposé est celui d’une élection sur une liste à part, pour garantir aux suppléants un plein statut d’élu pour conserver une entière légitimité à Berne.




Notre solution présente plusieurs avantages, parmi lesquels :
  • L’allègement du travail des députés et une meilleure répartition des domaines en fonction des intérêts et des compétences de chacun

  • Un rôle formateur : dans les cantons ayant adopté ce système, les jeunes sont souvent députés suppléants et ont l’occasion d’apprendre le métier en étant encadré par le groupe de députés

  • Le renforcement du rôle milicien des parlementaires

  • L’augmentation de la représentation de jeunes et de femmes au parlement. Avec 400 places au lieu de 200, les « minorités » ont plus de chance d’être élues et de montrer leur capacité.




  • Pour les jeunes radicaux suisses, il est urgent de redéfinir le fonctionnement de notre parlement afin d’éviter de tomber dans les travers que connaissent certains pays qui nous entourent. Pour que le parlement soit fort, il doit être efficace. Les dossiers prennent trop de temps à être traités, mais on ne peut pas exiger d’un parlementaire milicien un travail à plein temps. Notre solution, originale, aura l’avantage de faire gagner le parlement en efficacité sans pour autant devenir professionnel.



    Une initiative parlementaire allant dans ce sens a été déposée ce matin au Conseil national par Christa Markwalder Bär, pour les jeunes radicaux suisses.

    1 commentaire:

    Anonyme a dit…

    Salut Philippe,

    sympa d'avoir pu discuter un peu avec toi au PJV.
    A quand un billet sur les locaux d'injection ;-)) ?

    Bonne chance pour ces élections fédérales.
    @+

    Aimée