vendredi, 16 février 2007

Pour un aéroport au service du Valais

Pour les jeunes radicaux et libéraux valaisans, demain, vendredi 10 novembre, sera un grand jour. La première initiative populaire cantonale lancée par les jeunes politiciens sera publiée dans le Bulletin Officiel, ce qui marquera le début de la récolte des 4000 signatures requises.

L’initiative attribue une nouvelle tâche au Canton : la gestion de son aéroport dans un but touristique et économique. Actuellement, la structure est en mains de la Commune de Sion et occupe pour l’essentiel une place de base aérienne pour notre chère armée.
Trente pourcents du PIB cantonal proviennent directement ou indirectement du tourisme. Nos clients sont anglais, hollandais et français. Un aéroport capable de recevoir des Boeing 737 sert aujourd’hui principalement aux vols des FA/18. Cherchez l’erreur. Dans un canton alpin et touristique, ce formidable instrument devrait servir prioritairement à l’accueil de nouveaux touristes, sans pour autant cherche à tous prix à évacuer l’armée.

Le transfert de la commune au canton est la mesure la plus décriée de notre texte. Nous n’avons jamais voulu ternir la qualité de la gestion de l’aéroport par la ville de Sion, mais seulement donner à la plateforme un cadre de gestion plus régional. En effet, si l’aéroport de Sion devient l’aéroport du Valais et sert en primeur aux stations de Crans Montana, Verbier ou Nendaz, il est illogique de laisser le conseil communal de Sion s’occuper de son développement. Pas pour cause de manque de compétence, mais de perspectives cantonales. En comparaison, l’EPFL est à Lausanne et ce n’est pourtant pas l’Etat de Vaud qui la gère…

Si nous obtenons le nombre requis de signatures et que le projet est accepté par le peuple en votation, le parlement et le conseil d’Etat seront amenés à rédiger une loi et une ordonnance d’application de l’article constitutionnel. Il faudra alors réfléchir comment attirer de nouvelles compagnies aériennes à Sion. Premièrement, nous proposons que l’offre soit orientée en priorité sur les quatre mois de l’hiver et les deux mois de l’été. Les taxes d’aéroport restent actuellement trop élevées pour convaincre des « low-cost ». Il faudra par conséquent réorganiser quelque peu l’aéroport pour parvenir à baisser ces taxes. Des négociations devront être menées avec l’OFAC pour obtenir des créneaux avec les villes de provenance de nos clients, comme Londres, Amsterdam ou Paris ; une étude de marché le définira. Enfin quelques modestes améliorations techniques devront être planifiées pour améliorer l’accueil. Tout cela ne constitue que des pistes de réflexion. Au Grand Conseil de creuser plus en profondeur la question pour faire de cet aéroport un véritable atout pour notre canton.

Je crois fermement que mon canton peut améliorer son offre touristique et augmenter ainsi son niveau de vie. L’aéroport du Valais est une pierre à l’édifice d’une croissance économique durable, fondée sur des domaines où nous sommes forts. Nous verrons si l’avenir me donne raison, mais, quoi qu’il arrive, l’enjeu en vaut la chandelle. Tiens, je ne peux plus attendre de retourner récolter des signatures aux pieds des pistes de ski !

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