vendredi, 16 février 2007

Une bonne leçon de démocratie

Est-ce que la pédagogie et la démocratie sont compatibles ? On peut en douter à entendre les gourous du nouvel enseignement à Genève. Voilà maintenant plusieurs années que Genève est systématiquement classé dans les pires élèves dans les études PISA et que, fort de ce constat, les responsables de l’instruction public se gargarisent de leurs méthodes avant-gardistes. Le peuple genevois a dit « stop » et je peux le comprendre. Effectivement, les parents ont de la peine à comprendre pourquoi leur enfant a reçu une gommette rose pour son travail personnel créatif sur la mathématique théorique. Loin de moi l’envie d’être rétrograde, mais je pense que maîtriser un tant soit peu l’orthographe et les livrets ne fait de mal à personne. Soit, Genève a tenté l’innovation, on ne peut pas lui en faire le reproche, mais face à un constat d’échec, des mesures s’imposent.
Contrairement à ce que prétendent les experts en pédagogie, ce n’est pas seulement sur les notes que se sont prononcé les Genevois, mais sur l’école qu’ils désiraient. Je suppose que si l’on avait proposé un retour pur et simple à une école dite « classique », nos confédérés du bout du lac auraient approuvé le projet avec la même majorité.
Qu’entend-t-on du côté des (ir)responsables de la formation ? Une erreur, un choix rétrograde. Contrairement à ce que pensent ces élites de l’enseignement, l’école est une des tâches prioritaire de l’Etat et, de ce point de vue, le peuple a son mot à dire. J’ai envie de pousser un sérieux coup de gueule face à ces gens qui jouent avec les « apprenants » - comme ils les appellent – et s’offusquent du fait que les parents s’inquiètent du niveau pitoyable de l’école genevoise.

Issu d’une école catholique, réactionnaire, vieillotte, et j’en passe, je crois que le niveau de formation que nous avons acquis en Valais était bon. Certes, nous avions des devoirs à la maison, des notes, certains d’entre nous ont même redoublé une année. Inégalitaire, l’école ? Oui, encore heureux ! L’école a aussi pour but de sélectionner, parce que 100% de la population ne peut pas faire d’études, parce que, comme dans tous les domaines, il y a des gens qui sont plus compétents que d’autres. On ne peut pas demander à un système qui a pour but de sélectionner d’être égalitaire. Si le petit Nicolas ne connaît pas son livret, n’a pas acquis les connaissances nécessaires à la fin de son année scolaire, qu’il redouble ! Et s’il ne devient pas docteur en physique nucléaire, c’est peut-être qu’il n’en a pas les capacités. Il n’est pas négligeable à mes yeux pour autant.

On me traitera peut-être de vieux réac, mais le laxisme dont font preuve cette bande d’allumés genevois soucieux d’appliquer les principes marxistes aux écoliers m’enrage. J’espère qu’un jour ces gens comprendront que le mur est tombé, que l’on vit dans un monde libéral où les meilleurs restent les meilleurs et où la concurrence n’est pas une tare. L’école n’a pas pour but de gommer les différences sociales mais de former les générations futures.

Aucun commentaire: